Le nouveau livre coordonné par Baptiste Mylondo

Le nouveau livre coordonné par Baptiste Mylondo

Baptiste Mylondo, intervenant en formation humaine, vient juste de coordonner un livre sur une approche alternative de l’économie intitulée La décroissance économique. Pour la soutenabilité écologique et l’équité sociale aux éditions du croquant. Comme son titre l’indique, cet ouvrage collectif propose de construire un nouveau regard sur une nécessaire transition sociale en s’appuyant sur une critique radicale des croyances économiques encore largement partagées par les gouvernements et la plupart des citoyens.

Baptiste est l’auteur d’un autre livre Des caddies et des hommes qui traitait de la consommation citoyenne. Il était intervenu dans mon cours d’économie citoyenne pour présenter ce livre. Il en assure d’ailleurs aujourd’hui la relève à l’Itech en proposant un nouveau cours: « Critique de l’économie politique ».

Le livre est construit en trois parties:

  • La première intitulée « Développement durable, état stationnaire et décroissance » explore au travers de cinq articles les racines théoriques de ces concepts, leurs incompatibilités. Elle explore au travers d’études de cas la dématérialisation de l’économie, s’intéresse à l’impact des technologies sur un autre type de croissance et conclue comme elle avait commencé sur une réflexion plus théorique en confrontant les réflexions relativement récentes sur la décroissance économique avec les études des théoriciens classiques sur l’état stationnaire.
  • La seconde partie intitulée « Quelle société décroissante? » explore des thèmes émergeants confrontés à des pratiques largement répandues devenues aujourd’hui malsaines. C’est ainsi que sont analysés pêle-mêle les effets de la vitesse en agglomération, les développements de l’habitat groupé, que sont confrontés la révolution Slow Food à la révolution génétique, qu’est présenté la réinvention des supermarchés par Eataly. Cette partie se conclue par les différentes formes de bonheur qu’expérimentent les personnes qui s’engagent dans ces cheminements alternatifs.
  • Enfin la dernière partie intitulée « Transition culturelle et institutionnelle vers la décroissance » se veut davantage orientée vers la prospective. Si elle analyse les différentes causes de notre attachement à la croissance, elle insiste aussi sur les enjeux anthropologiques de la décroissance et se questionne sur la capacité du capitalisme à récupérer cette mouvance. Les aspirations au bien-être sont analysées en tant que facteurs positifs pour la transition vers une société décroissante. L’effet rebond appelé « paradoxe de Jevons » ou « postulat de Khazzoom-Brookes » analyse un paradoxe: l’amélioration de l’efficacité productive soit en terme énergétique soit en terme d’utilisation de matières premières est souvent laminée par une réaffectation des économies réalisées vers d’autres types de consommation. L’analyse de ce paradoxe donne un sens supplémentaire à la décroissance dans les pays industrialisés du nord. Enfin cette partie se conclue par le déploiement d’un ensemble de scénarios de transition vers la décroissance.
Une réflexion sur des chemins possibles pour le futur de nos sociétés

Une réflexion sur des chemins possibles pour le futur de nos sociétés

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